Créer un site internet

Accueil

 

Je suis toujours dans les segments qui forme le cadre ou le contour du cercle, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur. Je passe de l'un à l'autre et j'apprend, je découvre.

Ce site est aussi désordonné que mes émotions et mes coups de coeur.

MON PETIT BAZARD émotionnel

Il y a des personnes qui traversent nos vies sans s'y installer et nous ouvrent des chemins qu'on pensait impraticables

 

Tousanges5620180830 190756Leprest3Photo 147853196840429981 10217634485760323 7830843132961882112 n91788Al berto 1docMokaieshTousanges56Tousanges56

Nous naissons, pour ainsi dire, provisoirement quelque part, c'est peu à peu que nous composons en nous le lieu de notre origine, pour y renaître chaque jour plus définitivement."Rainer Maria Rilk

 

NOUVEAUTES

Albums

Hubert Félix Thiéfaine : Géographie du Vide

Geographie du videDIACRITIK

 

Cyril Mokaiesh : Dyade

410cf6igags uxnan fmjpg ql85France Bleue

Livre

Yannick Haenel : Notre Solitude

Notre solitudeL'intervalle, blog de Fabien Ribery

"Notre solitude" est le récit d'une voix, celle de Yannick Haenel, écrivain et chroniqueur au journalCharlie Hebdo depuis 2015, et qui a couvert le procès des attentats de janvier 2015 durant deux mois et demi.

Yannick Haenel raconte : " J'ai en effet assisté au procès des attentats de janvier 2015, qui s'est tenu de septembre à décembre 2020. Cet événement a bouleversé mes façons de sentir et de penser car j'y ai vu, chaque jour, les ténèbres et la lumière s'affronter concrètement à travers les paroles échangées à l'audience. Après avoir tenu la chronique quotidienne de ce procès sur le site de Charlie Hebdo, j'ai ainsi éprouvé la nécessité de revenir sur cette expérience aussi intime que douloureuse. Je raconte les nuits d'écriture, mon engagement avec Charlie, mon amitié avec Riss, Coco, Sigolène Vinson et Simon Fieschi. Je raconte l'obsession des crimes, l'impact des attentats qui ont eu lieu pendant le procès, la mort de Samuel Paty. Je raconte l'épuisement et la fragilité, la beauté des survivants, la lumière qu'il y a dans la parole. Toutes ces questions forment la matière d'un récit qui relève à mes yeux de l'aventure intérieure et de l'acte politique."

 

Le Parlement des liens

Relions nous : La constitution des lien, l'An 1

Extraitts

Livre galerie 656

Relions-nous !YANNICK HAENEL · Charlie Hebdo le 30 juin 2021

Franchement, qui peut croire encore aujourd’hui en cette fable de « l’homme maître et possesseur de la nature », comme disait Descartes ? Qui fait encore confiance à ce saccageur individualiste qu’est l’humanoïde contemporain ? Il y a belle lurette que les temps ­modernes se sont révélés une entreprise de destruction qui a conduit la planète au ravage et les êtres humains à la foirade existentielle. La politique a beau maquiller ce naufrage et nous parler encore de progrès, plus personne n’a envie de se laisser berner. Un livre paraît qui coalise une constellation de refus et ouvre des perspectives concrètes sur tous les plans de notre existence planétaire : Relions-nous ! Sous-titré La constitution des liens. L’an I. C’est un petit livre collectif publié aux excellentes éditions Les Liens qui libèrent (LLL).

Son objet : penser la transition vers « une politique qui ne cherchera pas à mettre l’humain au cœur d’un système mais qui le pensera dans un monde d’écosystème partagé », comme l’écrivent Sophie Marinopoulos et Henri Trubert, les fondateurs des Liens qui libèrent et initiateurs du projet, lequel ne se limite pas à la publication d’un livre, mais a déjà donné lieu à un forum de discussions publiques au Centre Pompidou.

À LIRE AUSSI : Écologie sonore : à l’écoute des animaux

Il semble acquis que le vivant dans son entier (humain, animal, végétal) est devenu l’objet d’une spoliation dont l’unique horizon ressortit à la rentabilité ; et que l’asservissement de la planète au règne du quantifiable a non seulement produit cette crise environnementale qu’on nomme l’anthropocène, mais provoque un véritable capitalocène, l’humain n’étant déjà plus qu’une matière première, bientôt jetable.

L’humain n’étant déjà plus qu’une matière première

Plus qu’un manifeste, c’est une quarantaine de constats-­propositions écrits par des penseurs de tous horizons qui, pour répondre à un tel écocide, proposent les bases d’un tournant possible : pour déborder l’anthropologie, avec sa vision caduque et ses réflexes criminels (où l’humain ne cesse d’exploiter le monde), nécessité absolue de faire se déborder les disciplines les unes sur les autres. Comme l’énonce Nicolas Bourriaud : « Nous vivons dans un univers de coactivités, dans un écosystème partagé. »

À LIRE AUSSI : Plastique : le monde croule sous les déchets

Tout est abordé : agriculture, biologie, climat, écologie, migrations, monde animal, monde végétal, sciences du vivant, etc.

Camille de Toledo propose par exemple que la traduction – l’opération même de passer d’une langue à une autre – soit recon­nue comme la vraie langue commune de l’Europe ; Yves Citton appelle à nous protéger de la « compétition attentionnelle » que nous imposent les médias ; Marc Dufumier propose une rémunération ­publique des agriculteurs qui séquestrent du carbone dans ­l’humus des sols ; Marine Calmet, Sarah Vanuxem et Camille de Toledo œuvrent à une extension de la sphère juridique afin de « donner voix et droits aux entités naturelles » animales, végétales, minérales. •

 

Magnifique découverte !!!

L'album A nous est à écouter absolument

 

A découvrir

Les Salons d'Ima Rose, concerts en appartements

Lisbonne Café, Cyril Mokaiesh, Frédéric Bobin et Stéphane Cadé entre autres, vous pourrez également découvrir le travail de Julie Allonzo  artiste-peintre

Et aussi

Ebook disponible sur Librinova et également dans de nombreusess librairies

en ligne, sur Kobo , google play book et Kindle...Cultura, Chapitre et bien d'autres

Pour acheter le Ebook cliquez sur l'image ou sur les liens au-dessus

Picorez, dévorez ou buvez ce livre, il a une saveur inhabituelle et curieuse. Gardez votre platforme musicale préférée à portée d'un clic, pour écouter les titres cités dans ce voyage entre la France et le Portugal, de La Seine, jusqu'à l'éstuaire du Douro et de l'Atlantique

Leal 1

Dans sa perception un peu troublée, l'eau coule le long du rêve d'Antoine et Ama dont elle se sent si proche, de Paris jusqu'à Porto, sur les fleuves, les canaux, les rivières, jusqu'à l'océan Atlantique où tout se révèle.

Soyez curieux

Germain Nouveau par Nicolas Comment Maison de la Poésie

 

SUBLIME !!

Poignant puissant et beau , Aurélien Barrau et le groupe Desertsreet Maison de la Po?sie 27 mars 2021 pour son recueil poétique Météorites

Premier album de Chloé DELAUME : Les Fabuleuses Mésaventures d'une Héroïne Contemporaine

Baznde Originale de son livre Le Coueur Synthétique paru chez Seuil Prix Médicis 2020

Livre La chance quel talent ! de Caroline de Surany

La chance quel talent

Vous pensez que la malchance vous poursuit  ? Vous croyez que la chance est le fruit du hasard ou l’action d’une main invisible et que vous ne pouvez pas par vous-même attirer les faveurs de la fortune  ?
 
Ce livre résolument, audacieusement optimiste va vous démontrer que non seulement vous avez de la chance, même là où vous estimez que vous n’en avez pas, mais aussi que vous pouvez la provoquer.
 
L’auteure thérapeute, Caroline de Surany, s’est lancée dans des recherches, après des remarques récurrentes à son encontre  : « Oui, mais pour toi, c’est facile, tu as de la chance  ! » En analysant ce que font les chanceux, grâce notamment à des études scientifiques sur les destins heureux, elle souhaite ici vous aider à comprendre ce qu’est la chance et à définir les moyens concrets de la démultiplier.
 
Vous découvrirez  : 

Comment la chance fonctionne et comment l’actionner  : bouger au quotidien, développer son intuition, sortir de sa zone de confort, être dans la spontanéité, voir sa chance…

Des vrais témoignages enrichissants et percutants de l’auteure et de patients qu’elle a suivis et qui ont fini par trouver la chance dans leur parcours de vie.

Des citations à méditer, des mines d’astuces magiques, d’exemples historiques  : l’homme qui évitait les catastrophes, la légende des trois princes de Serendip...

 
«  Les chanceux sont ceux qui arrivent à tout  ;
Les malchanceux, ceux à qui tout arrive.  »
Eugène Labiche

A paraître le 23 mars 2021

Le messie de François Meyronnis

Dans l'intervale

Diacritik

Le messie

Dans son nouveau roman, François Meyronnis se livre à un jeu dangereux : mettre en scène la Parole elle-même et tenter grâce à elle de sauver le monde en perdition. Il s´appuie pour cela sur plusieurs sages, un peintre de la fin du siècle dernier qui ne peignait plus, un rabbi ayant vécu au début du XIXe siècle, des femmes aussi. ""Alors l´immense ouverture engloutissant le pire et le meilleur, il avait décidé de se mesurer à elle : de ne faire, toute sa vie, que cela."" Ainsi commence ce roman qui vise au plus haut de l´aventure humaine.

Article livre hebdo du 7 mars 2021

Nul ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l'un et il méprisera l'autre ; personne ne peut servir à la fois Dieu et l'Argent. On connaît les paroles évangéliques rapportées par Matthieu, l'ancien collecteur d'impôts qui sait bien de quoi Jésus parle. Remplacez Dieu par l'Art, et Mammon, l'argent, cette face de Satan qui est légion, par non seulement des espèces sonnantes et trébuchantes mais par toutes les fausses vertus de notre société du spectacle auréolée de l'or de la célébrité... Le messie sera alors l'artiste, et l'oint du Seigneur, porteur d'une Vérité plus haute, aura le regard halluciné de qui ne baisse pas les bras ni les yeux, aura sans doute l'allure dégingandée de qui se fout des postures et méprise l'imposture... Il est fort à parier qu'il soit également un incompris, un paria, un suicidé de la société.

Vladimir Slepian (1930-1998), artiste et écrivain d'origine russe émigré à Paris, est de ceux-là : il mourut de faim au cœur de Saint-Germain-des-Prés, tombant d'inanition devant les Deux Magots. Enterré comme un sans-abri aux frais de la municipalité, Slepian est toujours debout et marche encore. Sa silhouette émaciée, frêle enveloppe d'une âme incandescente, dessine dans son opiniâtre errance des lignes de fuite... L'auteur d'un texte singulier, Fils de chien (publié en 1974 dans la revue Minuit et reparu en 2015 aux éditions du Chemin de fer), est évoqué par Deleuze et Guattari dans Mille plateaux, il inspire le film d'Aurélia Georges, L'homme qui marche, et le nouveau roman de François Meyronnis, Le Messie.

Slepian s'appelle ici Even Frei, mutique figure lisant Nietzsche au café. Comme son modèle, le héros du Messie est d'une famille persécutée par le régime de Staline. « Le juif de Dionysos », le dieu de la démesure, fait corps avec l'art qui est partout où l'artiste arrive. Il est un révélateur de vérité sans concession, pour la pureté de la littérature il épouse le zéro de l'existence sociale jusqu'à la disparition. Dans le christianisme, il y a ce concept de kénose, l'« évidement » de Dieu, le dépouillement de sa propre divinité, afin que le Verbe s'incarne, que le Fils, le messie (ou « Christ » en grec) naisse sur Terre et rachète par son sacrifice les péchés du monde. Meyronnis mêle aux questionnements chrétiens sur la pauvreté comme salut ou la dynamique trinitaire de l'amour une bonne dose de mystique hassidique. Even Frei, une fois mort, par l'entremise de Rabbi Nahman de Braslav qui vécut à la fin du XVIIIe siècle, revient parmi les vivants et s'immisce dans un couple en voyage à Jérusalem, faisant le trait d'union entre la femme et l'homme, la chanteuse juive Ava Ethel Ravelstein et Carlo, son ami catholique.

 

 

SAEZ 2021 2 CONCERTS EXCLUSIFS

Yannick Haenel : Les vivants, les morts et la vérité 1. (Janvier 2015, Le Procès) DIACRITIK

Yannick Haenel : Les vivants, les morts et la vérité 2. (Janvier 2015, Le Procès) DIACRITIK

"Je cherche, à l’intérieur de la parole, ce point où les vivants et les morts se rencontrent. C’est ça, pour moi, la paix : la rupture des frontières métaphysiques. La paix est un lieu où le langage lui-même trouve à se calmer : il y a des mots qui blessent, d’autres qui tuent, il faut accéder au point où vibre l’indemne. La puissance du langage réside dans sa réserve, sa pudeur même. C’est pourquoi il y a des choses que j’ai préféré ne pas dire : pour moi, la parole affronte et sauve, elle n’est pas là pour aggraver le malheur ni souiller les humains "

Yannick Haenel

Le crime, la parole, l’indemne, par Yannick Haenel, écrivain, et François Boucq, dessinateur BLOG DE FABIEN RIBERY L'INTERVALE

 

Papillon Noir. Yannick HaenelPAR LES TEMPS QUI COURENT France Culrure

Interstice entre la vie et la mort, magnifique !!!

31gm jokjcl sx317 bo1 204 203 200

L'album de Nicolas Comment sur Germain Nouveau

Article Les Inrocks

L'album d'Octogone est sorti

Vous pouvez commander l'album sur : Mail : octogonemusique@yahoo.com, Facebook : https://www.facebook.com/octogonemusique Instagram : https://www.instagram.com/octogone_mu... Bandcamp : https://octogonemusique.bandcamp.com/...

+d'infos

 

 

Hors série « Charlie Hebdo ; Janvier 2015 ; Le procès »

VIDEO

 Sur le site de Charlie Hebdo.

Sur France 5, Yannick Haenel et Boucq racontent l'histoire de Charlie Hebdo

 

Du 2 septembre au 10 novembre a lieu le procès de la tuerie insensée à Charlie Hebdo, du meurtre haineux de policiers boulevard Richard-Lenoir et à Montrouge et de l’attentat antisémite à l’Hyper Casher de Vincennes.

Pour suivre les débats, l’écrivain et chroniqueur à Charlie, Yannick Haenel et le dessinateur François Boucq ont été les oreilles et les yeux de Charlie.

 leurs chroniques en textes et en dessins

Un hors-série exceptionnel de Charlie Hebdo

Charlie Hebdo ; Janvier 2015 ; Le procès
Yannick Haenel François Boucq (illustrateur)
Les Echappés - Charlie Hebdo 

 

Extrait de Tout s'accélère de Gilles Vernet 2016

Tout s'accélère - bonus Hartmut Rosa from LACLAIRIERE PRODUCTION on Vimeo.

 

REVUE LIGNE DE RISQUE

Octogone, Lss "Enfants" de la Tribu, Paul et Léa

Octogne et Jean Louis Blaire

Le jour d'après... le confinement par Cyril Mokaieshy

Saez 2021

+ d'infos

A paraitre 

Diane et acteon

31gm jokjcl sx317 bo1 204 203 200

Déchainer la peinture : Adrian Ghenie par Yannick Haenel

Sans titre 1

Haenel

Yannick haenel la littérature pour absolu

 

Yannick Haenel  - article Charlie Hebdo du 12 février 2020

Yannick Haenel nous parle du  blog de Fabien Ribery., un site où j'aime déambuler également.

Le matin, en prenant mon café, je vérifie en tapotant sur des sites d’information que le monde existe encore. Je suis chaque fois étonné : malgré la dévastation écologique planétaire, malgré les forêts en feu, les océans souillés, l’extinction des animaux, les virus, les massacres, la mise à mort des pauvres et le krach financier permanent, on est encore là. Les humains ressemblent de plus en plus à des déchets de l’être, et le monde à son reste, mais ça fonctionne encore vaguement, entre infamie, splendeur et vulgarité. Pour définir l’humanité, Cioran disait qu’on « bricole dans l’incurable ». Ça me paraît joliment juste.

Bref, le matin, une fois rassuré sur l’existence effarante du monde, je vais rituellement faire un tour sur mon site préféré, celui dont je sais qu’il va me prodiguer de la joie. Ça s’appelle L’Intervalle – c’est le blog de Fabien Ribery.

C’est facile : il suffit de taper lintervalle.blog, et vous accédez à un trésor inépuisable, un coffret de pirates, une arche d’abondance : chaque jour, Fabien Ribery poste des images d’un photographe dont le livre vient de paraître, et un texte qu’il leur consacre.

Vous me direz : nous sommes déjà saturés d’images – gavés d’enclenchements répétitifs. Mais vous allez voir : ici, le chemin est pensé. Vous allez passer quelques minutes dans une région enchantée de visages et de gestes libres, de nudités, d’espaces étoilés?; vous allez faire une expérience de poésie.

Un supplément d’existence gratuit

Il y a un espace libre pour le jeu du temps?; nous essayons tous de nous y acheminer?; le site de Fabien Ribery en est une approche. La gratuité est ce qui nous sauve.

Il y a une annonce contenue en toute image, et tendre vers elle, c’est en recevoir une gratification poétique, un surcroît d’intensité, un supplément d’existence. Comme l’écrit Jean-Christophe Bailly dans son dernier livre, L’Imagement (coll. « Fiction & Cie », éd. Seuil) : « L’image est cette insistance quant au visible qui le rend à lui-même en nous tendant vers lui. »

J’ai découvert mille choses grâce à Fabien Ribery, par exemple les photographies de Sara Imloul (titre génial de l’article : « Autoportrait avec oursin et talons hauts »)?; les nus féminins de Jean-Philippe Guivarch?; ou la clarté incandescente, bleu homérique, des images de Didier Ben Loulou.

Et justement, ça ne s’arrête jamais, vient de paraître un merveilleux livre d’entretiens entre Fabien Ribery et Didier Ben ­Loulou, Mise au point (Arnaud Bizalion Éditeur), où les photographies composent un recueillement solaire d’épiphanies de la Méditerranée. Des lettres hébraïques sur la pierre du temps, des visages comme des fruits, la couleur embrasée des déserts, les rues de Jaffa, d’Athènes, de Marseille, de Jérusalem, de Safed : l’unique territoire, multiple, sensuel, métaphysique, et toujours à venir, c’est la lumière. 

 

Cyril Mokaiesh Album Paris-Beyrouth sorti le 10 janvier 2020
 
MAGNIFIQUE !!!
 
p
 
 
 
Nous sommes ingouvernables

Yannick Haenel - Charlie Hebdo le 11 décembre 2019

J’écris cette chronique le 5 décembre, c’est-à-dire le premier jour de cette grève tellement annoncée. À l’heure où vous lirez ces lignes, elle aura peut-être fait pschitt, ou alors se sera étendue à l’ensemble des secteurs d’activité, précipitant le pays dans une paralysie lente, peut-être totale, achevant ainsi le travail que les « gilets jaunes » avaient commencé il y a exactement un an.

J’éprouve une grande jouissance à l’idée que ce pays à qui son président interdit d’être « négatif » risque de sombrer dans le chaos. Car le sens d’une telle grève dépasse le mécontentement vis-à-vis du sort de nos retraites?; il réside précisément dans le désir de se réapproprier le « négatif » – et de faire savoir que si la vie est devenue si difficile à supporter en France, alors on a le droit d’endosser ce « négatif » et de le cracher à la gueule du gouvernement.

S’arrêter, c’est la forme absolue de l’éthique

Walter Benjamin l’a dit : seule l’interruption est révolutionnaire. S’arrêter, c’est la forme absolue de l’éthique. Voilà : l’éthique, c’est la grève. Le gouvernement, le fonctionnement, le dispositif, c’est au contraire la perversion – c’est-à-dire l’organisation de l’emprise visant au consentement de tous.

En coupant les moyens de circulation, on empêche certes les gens d’aller à leur travail ou les amants de se rejoindre, mais surtout on rappelle à la société qu’elle n’est pas le maître qu’elle s’imagine, et que chacun de nous peut arrêter d’obéir à ses consignes. La grève révèle ­combien nous sommes si peu gouvernables et combien nous ne devrions supporter aucun gouvernement, parce que le feu qui nous éclaire et nous soulève, c’est l’ingouvernable.

En chacun de nous, il y a quelqu’un qui rechigne à faire partie du programme, à être un salarié, un électeur, un citoyen. Ce quelqu’un est le véritable signataire de la grève. Il n’est pas spécialement un militant, encore moins un casseur, mais il résiste comme une mule à l’enrôlement dans la société : comme Bartleby, le personnage de Herman Melville, il « préfère ne pas le faire ».

Autrement dit, la grève n’est pas un moyen, mais une fin. Elle est l’objet même de la liberté de chacun. Non seulement elle met en crise le fonctionnement de la société, mais elle révèle combien la société elle-même n’est qu’une crise qui nous maintient sous son contrôle. Lorsqu’une grève éclate, elle devient toute la politique – elle absorbe les discours, lesquels apparaissent caducs, minables, réacs, sauf le discours de la grève.

 
Car l’objet de la grève ne consiste pas à mobiliser des salariés (contre telle loi, tel gouvernement, telle injustice)?; les syndicats ont tort d’en appeler à la mobilisation, car ils ne font qu’ajouter au discours même de la société, qui ne rêve que de mobiliser sans cesse nos capacités. Non, la grève consiste au contraire à réaliser la démobilisation.
------------------------------------------------------------------------------

8d228db171c2af77f98e5d0e035f91d2
 
Depuis la sortie de l'album de Stephan Eicher, Homeless songs qui est une merveille. Sans dépression aucune on sait que plus on vieillit plus la "Fête est finie", on se réjouit, on a des petits bonheurs tout de même comme l'écoute initiale, de Homeless songs, on avance très lentement on savoure chaque note, chaque  mot de plage en plage, à la découverte de différents horizons, pour une même destination, les Homeless Songes,  Dans leur vagabondage, ces merveilles ont finalement trouvé  un abri : elles fleurissent dans nos oreilles aujourd'hui,  après la Patience cultivée dans nos jardins si personnels. Malgré ces airs tristes, on est charmé, c'est la beauté irresistible qui nous arrive progressivement jusqu'à nous atteindre completement. Et si on ne comprend pas les paroles, la musique les traduit harmonieusement, on se laisse bercer dans quelques larmes bouleversés par cette voix "griffée" et un peu tremblante, si reconnaissable et distinguée au milieu du brouhaha musical qu'on nous assène tous les jours contre notre volonté. C'est magnifique ces retrouvailles inédites, merci Monsieur Stephan Eicher 
Il y a la sortie de Ghosteen de Nick Cave. Un chemin vers la résilience, c'est beau cette forme empreintée d'absolu, un Chef d'oeuvre !!! Le son de l'album lui même a quelque chose d'extaordinaire. Céleste.
 
Pedro abrunhosa espiritual
 
Il y a eu ce concert inoubliable de Pedro Abrunhosa er les Comité Caviar à Porto. Revenir du SUBLIME c'est parfois difficile, les gens hors norme, le moment la beauté. Et les coïncidences qui le rendent plus merveilleux et profond. Les Mots qui empoignent par l'unique présence du piano solitaire. Ils prennent toutes la place, ils prennent une autre dimention ils s'élèvent avec nous dans l'espace de l'écoute et de ce qui se ressent un peu plus éloigné du divertissement et encore plus proche de la poésie, pour atteindre la notre de maniére plus intime,  comme si chaque individu présent se trouvait seul face à la scéne, et réussir cela relève de l'exta-ordinaire, comme l'invisible qui relie certains êtres.
Je n'ai pris aucune photo et pourtant le souvenir est plus précis et profond. Les contrastes plus lumineux, les contoutrs bien définis et nets, mais se sont ceux des mots, de la musique, de se qu'on ressent, on redéfini notre propre image à travers les sens et les émotions.
Il y a eu cette histoire : mort prématurée d'un chanteur dans la force de l'age, avec Arthur H au théâtre de la colline. Plonger dans les coulisses du Show-biz et de nombreux questionnements.
 
 
Il y a eu le concert phénoménale de ce "monument" ; Hubert Félix Thiéfaine à l'Olympia, de la littérature sonore ultra puissante surréaliste, qui nous emporte dans ses sillons pour nous réveiller dans un espace poétique singulier. 
 
 
Il y a eu la sortie du quadruple album de Saez qui me réconcilie avec son oeuvre celle dont il es capable depuis des années, celle qui empoigne, excite, énerve, poignarde, transperce, se rebelle, qui émeut, qui est généreuse sur scène, qui unit, cet amour en dent de scie qui va des abysses, au céleste. Une oeuvre à vif, et à coeur.
 
Le manifeste 2016 2019 ni dieu ni maitre
 
Il y a eu ce sublime concert de Bertrand Belin au Canino de Paris. Entre humour, poésie, puissance, cette simplicité si sophistiquée. De la poésie sonore à écouter, avec notre propre décryptage, comme ses pages que l'on ramène au début à plusieur reprises.
 
 
Il y a la sortie de l'album de Renaud, les mômes et les enfants d'abord, nostalgie des l'enfance, comme si le temps c'était arrété, un peu en décalage avec notre époque, comme si l'enfance s'éternisait et ne franchissait pas le seuil des années.
 
 

SUBLIME!!!

Un chemin vers la résilience, c'est beau cette forme empreintée d'absolu, un Chef d'oeuvre !!!
Le son de l'album lui même a quelque chose d'extaordinaire. Céleste.

 

HOMLESS SONGS NOUVEL ALBUM DE STEPHAN EICHER SORTIT LE 20 SEPTEMBRE 2019

8d228db171c2af77f98e5d0e035f91d2

Le Le dernier album de Stephan Eicher est une merveille "La Fête est finie", elle fait place à la beauté

 

Sans dépression aucune on sait que plus on vieillit plus la "Fête est finie", on se réjouit, on a des petits bonheurs tout de même comme l'écoute initiale, de Homeless songs, on avance très lentement on savoure chaque note, chaque  mot de plage en plage, à la découverte de différents horizons, pour une même destination, les Homeless Songes,  Dans leur vagabondage, ces merveilles ont finalement trouvé  un abri : elles fleurissent dans nos oreilles aujourd'hui,  après la Patience cultivée dans nos jardins si personnels. Malgré ces airs tristes, on est charmé, c'est la beauté irresistible qui nous arrive progressivement jusqu'à nous atteindre completement. Et si on ne comprend pas les paroles, la musique les traduit harmonieusement, on se laisse bercer dans quelques larmes bouleversés par cette voix "griffée" et un peu tremblante, si reconnaissable et distinguée au milieu du brouhaha musical qu'on nous assène tous les jours contre notre volonté. C'est magnifique ces retrouvailles inédites, merci Monsieur Stephan Eicher

 

 

C'était à la Maison de la Poèsie le 3 juin 2019, un moment très fort, que je vous invite à vivre. Pour ma part j'ai senti vibrer les phrases,  leur substance a imprégné toute la salle, même effrayantes, la beauté se dessinait dans ce qui parvenait jusqu'à nous, un moment où toutes les forces poétique se sont mélées à l'ombre de la salle et à la lumières du verbe qui rayonnait dans les mots de Yannick Haenel.

 

Un de mes textes lu par Patrick KZero

Livre : Sortie le 2 mai 2019 Grasset

Tout est accompli

Par Sean James Rose, le 19.04.2019 Essai/France 2 mai Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz

  1. Le temps se fait court

 

Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz. - Photo F. MANTOVANI/C. HÉLLIE/GALLIMARD/DR

Un essai contre « la catastrophe qui vient », signé Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz.

Selon Hésiode, l'histoire de l'humanité se divise en âge d'or, âge d'argent, âge d'airain, âge des héros, âge de fer. L'âge d'or était idéal, la suite n'est qu'une longue dégringolade. Sous l'Antiquité : c'était toujours mieux avant, lorsque nous partagions la table des dieux. Avec les modernes, fini de se prosterner devant une transcendance qui nous dépasse : l'Homme est au centre, debout, le regard rivé vers une aube meilleure. Grâce aux lumières de la science, il marche droit sur la route du progrès. En ces prémices du nouveau millénaire : on n'arrête pas le progrès, grâce à la révolution cybernétique initiée par Norbert Wiener, plus de limites, zéro frontières, c'est l'hyper-horizontalité, la mondialisation, à mort la mort, on abolira bientôt l'ultime limite, le virtuel prendra le dessus sur le réel, la réalité augmentée primera sur la réalité. En évacuant le mystère et le tragique, la vision moderne prométhéenne n'a pas tenu compte de la catastrophe. La catastrophe est devenue notre condition, et nous vivons « l'âge de la fin », ainsi l'annonce l'essai signé Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz, Tout est accompli. Mais face à cette impossibilité d'agir, les auteurs de cette réflexion tout à fait singulière et aux accents judéo-chrétiens, n'exhortent pas à l'abdication nihiliste. Ils proposent de s'en sortir par une certaine brèche dans notre réalité catastrophique, « une courbure du temps », la porte étroite qui mène au-delà de la nuit obscure, ils invitent à accéder au « Royaume ». Le Royaume serait l'antithèse de ce qu'il nomme le « Dispositif », cette réalité aplanie par la communication instantanée et les réseaux dits sociaux, un monde réduit à sa standardisation globalisée sous l'unique loi du marché, à une identité algorithmique et son langage mathématique.

Pour le trio d'écrivains qui analyse la modernité occidentale, de Galilée à la Shoah, de la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à l'homo deusde Harari ou au transhumanisme, il s'agit bien de trouver là salut par le verbe.« La parole-le Royaume-ces deux notions ne renvoient qu'à une seule réalité. »Mais pas un verbe haut, un verbe humble, blessé, incarné dans la fragilité du vivre (il faut mourir pour ressusciter),« Seulun cœur trouéest capable d'accueillir la présence du Ressuscité ; seule une béance peut recevoir ce qui déborde temps et espace. »

Yannick Haenel, François Meyronnis, Valentin Retz
Tout est accompli
Grasset
Tirage: 5 000 ex.
Prix: 22 euros ; 368 p.
ISBN: 9782246862581

 

Article La Croix

L’effrayant silence métaphysique de l’espace médiatique

par Cécile Guilbert

  • Cécile Guilbert,

  Voici un livre important, passionnant, engagé, qui concerne toutes les questions ravageuses de notre actualité babillarde alimentant la sourde révolte des peuples : inégalités sociales, précariat généralisé, cynisme oligarchique, pollution atmosphérique, malbouffe, terrorisme, crise identitaire, etc. Mais qui les pense à la fois de plus loin, de plus haut et plus originellement en les articulant à l’histoire scientifique et politique des Temps modernes, à la philosophie, à l’exégèse biblique, à la pensée juive et à la littérature.

C’est un grand livre de métaphysique arc-bouté sur une pensée messianique puisant aux deux maisons d’Israël qui se veut aussi et surtout une parole de Vie, une parole indiquant la voie d’un saut et d’un salut, une issue spirituelle au nihilisme achevé par le croisement de la cybernétique et du marché qui ont complètement renversé l’ancien projet humaniste d’émancipation au profit du « Dispositif », cette infernalité qui, par la mise en réseaux planétaire, en est arrivée à absorber le temps, l’espace, la société, à aplatir le langage comme le réel ainsi que l’espèce humaine réduite à un bétail biologique algorithmé, constamment spolié par ce qu’on appelle aujourd’hui « l’économie de l’attention » et dont le destin « transhumaniste » doit désormais s’achever par les noces de l’intelligence artificielle et des manipulations génétiques qui font tant fantasmer les milliardaires de la Silicon Valley.

Une étonnante digression sur la symbolique du nom de la marque Apple

Écrit d’une langue précise, claire, dans un souci ouvertement pédagogique, ce livre dense qui entend se situer au-delà de la politique jugée caduque et dont le titre reprend l’une des dernières paroles du Christ – « Tout est accompli » – comporte de nombreux développements propres à susciter des conversations passionnées, des débats enflammés et même des polémiques : critique du progressisme tant scientiste qu’économique, analyse des Temps modernes et des Lumières comme résultant d’une formidable « insurrection à l’encontre du christianisme », de la Révolution française comme « gigantesque messe noire assortie d’innombrables et répétés sacrifices humains » digne des imprécations de Joseph de Maistre, de la conquête de l’Algérie par Bugeaud comme répétition de la guerre de Vendée, de la République et de la laïcité comme « sacré de substitution » ; dégagements passionnants sur la Shoah et les Gafa, examens critiques des best-sellers mondiaux de Yuval Noah Harari et Michel Houellebecq, relecture bluffante de Bel-Ami de

Il faut évidemment ajouter que si une étonnante digression sur la symbolique du nom de la marque Apple couplée à une autre sur le changement de nom de Google en Alphabet justifieraient presque à elles seules l’achat de ce livre, ce dernier, publié dans une grande maison d’édition – Grasset – n’est pas écrit par n’importe qui puisqu’il rassemble les plumes des trois écrivains animant l’excellente revue Ligne de risque : François Meyronnis, auteur d’une demi-douzaine de romans et d’essais exigeants creusant la question du nihilisme et de la « délivrance » ; Valentin Retz, qui a déjà publié trois fictions hantées par la problématique de l’initiation spirituelle ; et Yannick Haenel qu’on ne présente plus puisqu’il est l’auteur de romans remarqués dont plusieurs ont été couronnés par de grands prix littéraires.

Surdités contemporaines

Et pourtant, vous n’avez nulle part entendu parler de Tout est accompli. Pas un papier dans la presse quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou même un articulet qui en signalerait l’existence. Pas une émission de télé, pas non plus de radio, ni France Inter, ni France Culture ou même Radio Notre-Dame ! Rien. Nichts. Nada. Trou noir complet et total. Tout se passe comme si ce livre n’avait jamais été écrit, imprimé, distribué, mis en vente. Et j’avoue que le silence assourdissant accompagnant l’existence déréalisée de cet ouvrage brûlant qui devrait toucher l’intelligence, le cœur et l’esprit critique des lecteurs m’intéresse tout autant que son contenu.

.Tout est accompli écrivait Hölderlin. Puisse cette sentence, qui console des surdités contemporaines, rasséréner un peu les auteurs de « Chez nous, tout se concentre sur le spirituel, nous sommes devenus pauvres pour devenir riches »,Assiste-t-on à la démonstration performative de ce qu’il entend prouver sur le terrain de l’inanité générale et en particulier médiatique ? À l’illustration d’une sorte de « samedi saint » éditorial où la promesse du « Royaume » semble anéantie par l’économie spectaculaire qui en figure la ténèbre ?

9782246862581 001 t

Se lancer dans la lecture de tout est accompli est une ascension, c'est aussi estomper tout ce que l'on a appris, et en redessiner les contours ; le résultat est étonnant, l'angle et le point de vu surprenant, dérangeant, tout était si en ordre dans notre tête, chaque chose à sa place, et voilà que les 3 auteurs mettent le Bazard, ils bousculent tout, nous déséquilibrent, ils nous plongent dans le doute, là où rien n'est simple, et stable, le retournement ne cesse de se produire. Yannick Haene,l François Meyronnis et Valentin Retz perturbent nos pensées bien réglées par notre époque. C'est comme plonger dans un gouffre plein d'eau où résisterait quelques traces de lune pour nous indiquer le chemin.

Fati

 
« Dans quelle époque vivons-nous ? Comme dirait Arthur Cravan : « Où en sommes-nous avec le temps ? » Tout indique que nous entrons dans l’âge de la fin : quand l’humanité vit entièrement sous la menace de sa disparition. De toutes parts, on sent croître l’emprise des réseaux numériques, l’intelligence artificielle décide pour nous et les transhumanistes promettent déjà les noces de la biologie et des algorithmes. La terreur nous saisit, de même que l’impossibilité d’agir. Mais si ce livre nous fait voir la catastrophe qui vient, il ne nous laisse pas pour autant dans le désespoir. Devant cette nouvelle situation mondiale, il enseigne l’art d’être ni sourd, ni aveugle  ; il ouvre une brèche où la plénitude devient accessible, à portée de mots et de main. Et par là, surmonte le nihilisme de notre temps. »
 
Portant un regard neuf sur les trois derniers siècles qui ont accouché du nôtre, depuis la révolution galiléenne jusqu’à la Shoah, en passant par la Révolution française, Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz détourent les forces cachées à l’œuvre dans l’Histoire. Une histoire qui, sous son aspect strictement profane, laisse entrevoir la trajectoire d’un ordre plus originaire que le monde, une certaine « courbure du temps » qui trouve son origine dans la religion judéo-chrétienne.

 

Coup de coeur  artiste et album

Bertrand Belin album Persona 2019

A l'olympia le 11 avril 2019

9782501137782 001 t

Sortie le 6 février 2019 Eds. Marabout

J'ai opté pour une carrière dans la mode : arrivée au sommet, je suis au top et malheureuse, pas à ma place. Le château de cartes s'effondre, qu'est ce qui reste ? Moi, mais qui suis je ? La question vient de se poser, je ne sais pas y répondre, pas même par quel bout la prendre. Alors je pars. L'Inde, sa délicate beauté qui se mérite. Découvrir que le bonheur est possible même avec 3 tenues pendant 3 mois. Ecouter mes envies, mon intuition. Sortir de ma zone de confort. Faire enfin confiance à la vie pour me mener là où j'ai besoin d'aller. Rentrer transformée, faire le vide : dans les placards, les relations, le travail. Devenir ce que je suis sans forcer. » Se tromper de rêve, ne plus savoir ce qu'on veut, ou qui on est : c'est devenu extrêmement courant dans un monde où les études et la carrière nous enferment très tôt dans une petite case... Caroline de Surany nous raconte sa quête et son changement de vie, dans un récit plein d'humour et touchant.

La solitude caravage 2

Sortie le 20 février 2019 Fayard

« “Vers 15 ans, j’ai rencontré l’objet de mon désir. C’était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d’un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles blondes, les sourcils froncés, et de beaux seins moulés dans un chemisier. Elle tenait une lame et, calmement, découpait la tête d’un roi.” Ainsi débute ce récit qui plonge dans le tableau du Caravage, Judith décapitant Holopherne. Comment la représentation d’un crime politique a-t-elle pu lancer ma vie érotique, voilà l’énigme de ce livre qui interroge la puissance des figures peintes. Au fur et à mesure de cette plongée subjective, tous les tableaux du Caravage affluent ; et le récit s’approfondit à travers une étude de la vie de cet artiste devenu, plusieurs siècles après sa mort, le plus grand des peintres. Je m’intéresse à l’expérience intérieure du Caravage. Comment peignait-il ? Que cherchait-il à travers ces scènes de crime, ces têtes coupées, cette couleur noire qui envahit peu à peu tous ses tableaux ? Notre époque, pourtant criblée de violence, ne veut pas regarder l’horreur en face. Le Caravage, lui, est frontal : il expose crûment la vérité criminelle de l’espèce humaine ; il nous apprend à garder les yeux ouverts sur l’innommable.
Mais chez lui, il n’y a pas seulement le couteau : il y a aussi la perle. Elle scintille de tableau en tableau, comme le signe d’un désir plus intense encore que les ténèbres ; et ce grand feu blanc qui fait étinceler les scènes du Caravage vient du féminin. On dit que le Caravage peint avant tout des hommes, et qu’il les rend désirables. Mais regardez les femmes, Judith, Salomé, Marie-Madeleine et la Vierge, ou plutôt les prostituées qui jouent ce rôle : c’est elles et leurs splendides visages qui sont en avant. C’est elles qui amènent cet univers fiévreux vers la lumière. Ce sont ces héroïnes qui s’arrachent sur le fond noir, et ouvrent le monde du Caravage à la grâce d’un nouvel amour. » — Yannick Haenel.

"Hüh !" : Stephan Eicher sortira son nouvel album le 15 février 2019

Stephan Eicher reviendra dans les bacs avec "Hüh !", son premier album depuis 2012. Pour ce 14ème disque, le chanteur revisitera son répertoire en version "fanfare" et inclura plusieurs inédits.
Au Grand Rex En Février 2019


Photo 1544439400

 

Le nouveau numéro de la revue POSSESSION IMMEDIATE est disponnible ici

Pi9 couverture

 

Pedro abrunhosa espiritual

Sur Espiritual, nouvel album de Pedro Abrunhosa :

La spiritualité, n'est ce pas cette communication silencieuse et invisible entre les êtres qui se reconnaissent dans l'éloignement de leur différence ?

J'aime les métissages, les ombres et les lumières, les mélanges improbables, les mixages, les voix qui se superposent dans des langues différentes, se chevauchent comme deux corps enlacés, le masculin dans le féminin, le féminin dans le masculin, les différences qui se rejoignent, les singularités qui font un tout, les opposés, les extrémités qui se touchent, les croisements, la profondeur, le volume, les dénivelés qui m’entraînent vers la chute libre, l'irrégularité, l'instant, l'imprécision de l'être humain, la compassion, l' empathie... Je retrouve tout ça dans cet album. Écriture des textes raffinée et intense, les courbes musicales sont parfaites, très précises. Les voix s'enlacent et s'alternent dans une harmonie parfaite. Beau travail, félicitationsà Pedro et aux Comité Caviar pour cette oeuvre magnifique.

NOUVEAU TITRE DE PEDRO ABRUNHOSA premier single extrait de son nouvel album à paraitre le 30 

novembre  2018  ESPIRITUAL

AMOR EM TEMPO DE MUROS

9782707193162

 

 

Les Mots

 Et parfois c'est nous même qui poussons la porte d'un lieu qu'on imagine pas fait pour nous. J'ai ouvert cette porte transparente, disons qu'elle c'est plutôt ouverte devant moi, avec une certaine angoissée de ne pas être à ma place, et j'ai franchi le seuil. Je suis entrée aux Mots. Et là, J'ai trouvé mon endroit celui ou je peux écrire, être moi même, ou me transformer, dire la vérité ou imaginer, pénétrer dans les songes, dans mon propre rêve... écrire.... enfin... Ce 31 janvier 2017 à 12H00

Les Mots : Ècole d'Écriture

?

« Je crois en la poésie comme unique langage possible, si Dieu existe, c'est par elle que nous pourrons Lui parler. Les métaphores seraient le résidu de quelque chose qui nous échappe»Al Berto

"Si tu place ton propre corps dans ce que Rimbaud appelle les "corps sans prix, hors de toute race, de tout monde, de tout sexe,  de toute descendance !" Si tu as cette audace pleine de risques, alors tu detruis dans ta personne

la loi mortifère qui régis l'espèce.Que ce pas de côté n'aille nullement de soi, tu t'en doutes : C'est la grande affaire de ce qu'on nomme parfois "art", ou "mystique", ou "sainteté " -- ou plus justement encore : "poésie" François Meyronnis :  l'Axe du neant

Ligne de risque n2

Ligne de risque • Revue littéraire • Nouvelle série n°2 • 2017

Dévoilement du messie

Une couronne de vie (pour Frédéric Badré)
Yannick Haenel
Dévoilement du messie
Entretien avec Pierre-Henry Yehuda Salfati
Apothéose de la virtualité
Entretien avec Stéphane Knecht
Miséricorde pour les damnés
Valentin Retz
Extrait de L'Imitation de Bartleby
Julien Battesti
Le Royaume
Entretien avec Philippe Sollers

« Le monde est tout entier rempli de mystères grandioses et de lumières formidables que l'homme se cache à lui-même avec sa petite main. » Raal Shem Tov

Surr Ligne de Risque 1

Sur Ligne de Risque 2

 

Cd blaire barbara

Jean-Louis Blaire interprète Éric Barbara et pas que, une Ode Maritime à la vie

Le premier geste vient du regard ; étonnant pour un album. Oui attardons nous sur la photo. Elle résume bien le contenu de l’œuvre. Le regard plonge dans le reflet de l’ombre solitaire au milieu de l’immensité bleuté d’une Baie où le ciel et l’eau se confondent.  C’est une photo de Gilles Soubeyran. Nous sommes si petit dans ce vaste monde, mais nos existences peuvent pourtant se déployer.

Revenons à l’album. Les interprètes sont se qu’ils sont,  je ne m’attarderais pas sur ce qui les lie et me relie à eux, je vous site simplement leur nom : Jean Louis Blaire, Olivier Béranger, JePh, Éric Guilleton, Léa et Manon Blaire, Daniel Duroy, Martial Robillard, Maxime Vauthier.  

Ce recueil de poèmes sonore, brasse toutes les couleurs de la vie, elle est blanche « Quand elle est bleu ou arc en ciel / terre de Sienne jaune miel / blanche la vie / dans toutes les couleurs de peau / qui font le plus joli drapeau ».

C’est un paysage maritime, comme le flux et le reflux des vagues, entre la vie, la mort, et puis la vie. Un moment loin du bruit du monde qui courre à la catastrophe. On inspire cette poésie jusqu’à l’ivresse des bords de mer, on l’expire jusqu’ à diminuer les blessures qui nous agressent. Une bouffée d’oxygène au milieu de ces vies creuses qui nous encerclent. Même si Marseille est sombre comme les souvenirs, insolite, loin des circuits touristiques. Pas comme à Ostende : sensuelle. Et, se retrouver là, dans cette interprétation aérienne d’Olivier Béranger comme le vol d’une mouette au-dessus de la mer. Elle s’envole comme le temps fait ses valises. Loin.  Là où le temps est gris, elle a brulé ses ailes dans la vie éphémère d’un papillon nocturne, alors, « Peut-on rêver encore d’une vie sans décors ? » Sortir du décor, dans une larme «la vie dans une goutte d’eau » La goutte d’eau qui nous ramène à la baie, à l’ombre reflétée, rejointe par deux autres ombres, qui se tiennent un peu à l’écart, également projetés sur la mer dans le livret. Ils sont 3 désormais, et plus nombreux encore sur les plages  sonores de cet album.  Éric Barbara les a réunis sur la baie autour de ses poèmes pour une seule voix multiple. Au loin la ligne d’horizon limpide et inaccessible, comme un levé ou un coucher de soleil, aux nuances bleu et rose par filament, comme une déchirure dans le ciel, je referme le boitier.

Manitenant, c’est à vous d’écouter.

17629828 1472157932802913 66306442617059977 n 1

Al Berto

Conheci
um homem que possuía uma cabeça de vidro.Víamos
-pelo lado menos sombrio do pensamento- todo o sistema
planetário.Víamos o tremelicar da luz nas veias e o lodo das
emoções na ponta dos dedos.O latejar do tempo na humidade
dos lábios.E a insónia ,com seus anéis de luas
quebradas e espermas ressequidos.As estrelas mortas das
cidades imaginadas.Os ossos (tristes) das
palavras.A noite cerca a mão inteligente do homem que possui
uma cabeça transparente.Em redor dele
chove.Podemos adivinhar um chuva
espessa,negra,plúmbea.Depois, o homem abre a mão, uma laranja
surge,esvoaça.As cidades(como em todos os livros que li)
ardem.Incêndios que destroem o último coração do sonho.Mas
aquele que se veste com a pele porosa da sua própria
escrita olha,absorto,a laranja.A queda da laranja
provocará o poema?A laranja voadora é ,ou não é,uma
laranja imaginada por um louco?E um louco,saberá o
que é uma laranja?E se a laranja cair?E o poema?
E o poema com uma laranja a cair?E o poema em
forma de laranja?E se eu comer a laranja,estarei a
devorar o poema?A ficar louco?(...)E a palavra
laranja existirá sem a laranja?E a laranja voará sem
a palavra laranja?E se a laranja se iluminar a
partir do seu centro, do seu gomo mais secreto,e alguém
a (esquecer) no meio da noite-servirá(o brilho)da
laranja para iluminar as cidades há muito mortas?E se
a laranja se deslocar no espaço-mais depressa que o
pensamento, e muito mais devagar que a laranja escrita-criará
uma ordem ou um caos?O homem que possui uma
cabeça de vidro habita o lado de fora das muralhas da
cidade.Foi escorraçado.(E)na desolação das terras,noite
dentro,vigia os seus próprios sonhos e pesadelos.Os seus
próprios gestos-e um rosto suspenso na
solidão.Onde mora o homem que ousou escrever com a unha na sua
alma,no seu sexo,no seu coração?E se escreveu laranja
na alma,a alma ficará saborosa?E se escreveu
laranja no coração,a paixão impedi-lo-á de morrer?E
se escreveu laranja no sexo, o desejo
aumentará?Onde está a vida do homem que escreve, a vida da
laranja,a vida do poema-a Vida,sem mais nada-estará
aqui?Fora das muralhas da cidade?No interior do meu
corpo? ou muito longe de mim-onde sei que possuo uma
outra razão...e me suicido na tentativa de me
transformar em poema e poder,enfim,circular
livremente.

 

Telle est ma quête,

Suivre l'étoile

Peu m'importent mes chances

Peu m'importe le temps

Ou ma désespérance

Et puis lutter toujours

Sans questions ni repos

Se damner

Pour l'or d'un mot d'amour

Jacques Brel

JAN KARSKI

 

Haavia Uma palavra No Escuro Miniscula. Ignorada Martelava no escuro Martelava No chao da agua Do fundo do tempo martelava.  Contra o muro Uma palavra No escuro Que me chamava

 Il y avait un mot dans l'obscurité. Minuscule. Ignoré. Il martelait dans l'obsucurité. Il martelait dans le socle de l'eau. Du fond du temps. Il martelait. Contre le mur. Un mot. Dans l'obscurité. Qui m'appelle

 Eugenio De Andrade

 La bonne musique ne se trompe pas et va droit au fond de l' âme chercher le chagrin qui nous dévore. Stendhal

  L'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le

concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines. Les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit et ses affections noires comme l'Erèbe. Défiez vous d'un tel homme ! Ecoutez la musique

W.Shakespeare

  Lulu 

 

 

Music's your only friend

 

Until the end

Until the end

 

Nous nous couchons dans la musique afin de nous dévoiler

 Jim Morrisson

 

Musique souvent me prend comme l'amour

Léo Ferré

 Quand  je vois le public qui avale les notes avec les yaux et les oreilles, tout à coup il y  un calme qui se met en moi

 Stephan Eicher

1200x630bb

Mão na Musica

A música é tamanha, cabe em qualquer medida...
Na sua mão sobe o ar ao infinito, de lá treme.
A música por um lado vê-se, por outro não se vê.
Nada da música se improvisa por acaso.
A música corre nas gargantas e pode ser tocada com um só dedo.
A música mostra-se feia para os seus pares e bela para os seus ímpares.
A música emudece por vezes os cantores e deixa-os a sós nos camarins à esper...a do amigo do carrasco.
A música não é a mesma quando ouvida de longe ou quando ouvida de perto.
A música não tem explicações a dar a si mesma. Isso explica tudo.
A música dá asas a quem voa, a quem tem asas para voar.
A música faz aos poemas aquilo que os poemas quiseram fazer dela: render-se. E aos outros propõem; rendam-se. Tréguas e batalhas sem ordem de aviso.

A musica referenda a liberdade? Sim ou não?
A música depende de um botão da liberdade e desunha-se a mostrar os efeitos de num dedo a voz humana.
A musica faz orelha moucas.
A música não se esquece no silêncio, por isso nos lembramos dela. Permanece em mais que um som.
A música vai por vezes mais alto e de uma torre afunda o eco no centro da terra.
A música aguenta-se de pé, dorme sentada, dança e escorrega na cama.
A música pausa e pausa, faz das malas a viagem mas se acena, já de longe, a música atira os seus poemas ao mar e recebe-os nas ondas do dia seguinte, nas garrafas outro povo.
A música perdeu muitos bons poemas no vento contrário, quem sabe era bons.
A música é uma cópia de uma cópia, cara aberta vai ao fundo e vem à tona por respiração.
A música é uma revolução de estilos, é do passarinho herdeira orfã.
A música é orfã.
Quando nasceu os seus pais tinham morrido há pouco. É orfã.

A música esfrega os dedos em tudo o que der som.
A música nunca teve em si mesma uma moral, pensa que não pensa e que não perdura.
Diz-se que faz muito bem ouvi-la alguém que pense e que perdure por ela.
A música não tem barreiras mas o amor por ela, sim.
A música prepara-se, destroçada, mas vaidosa para confessar tudo ao cair do sol.
A música chora e ri ao mesmo tempo, uma criança por razões não exactamente compreensíveis.
A música quer ser perfeita, sempre que por escolha é imperfeita. Por talento dá-se a todas a bondade, a presunção, ressentimento e mais não fosse a quatro tempos.
A música de repente é a mesma nota repetida e outras vezes. A música mede-se com caneta e gravador. É maior e é menor.
A música quando se encontra já lá está.
A música nasceu antes de nós termos nascido com ela.
A música segue a sua sombra e pela sombra é fácil, não há espelho. Ou é ritmo ou é pausa. Ambos dúbios mas reconhecíveis.

A música é feita à janela e aberta vê-se da rua.
A música eriça-se ao menor vento, arranha-se a si mesma, ladra ao ar, risca a terra. Gosta mesmo.
A música quando a chuva cai com barulho de entre as nuvens vê-se o mar em dia de acalmia o que não é explicável nem por norma nem por excepção dos deuses. Digamos que são os sons em dia de ofertório.
A música vai de rio e desagua. Aquece a água doce, rebenta no mar salgado, larga os seus bichos no mar.
A música tem duas mãos, é tocada com um só peito, um só dedo. Da música sobe o ar ao infinito. A música tem um só dedo e um só dedo.
A música tem um só dedo e um só dedo.
Nada da música se improvisa por acaso.

 (Sérgio Godinho)